26 nov. 2012

LE RETOUR DE LA SORCIÈRE

Quand l’informatique met son origine au Musée

Voilà donc le retour de la sorcière : après avoir décliné pendant plus de cinquante ans, elle s’était trouvée mise en pièces détachées, et remisée dans un débarras poussiéreux. Quelle déchéance pour celle qui avait été l’auxiliaire dévouée et consciencieuse de la recherche nucléaire britannique !
Il est vrai que les tours de cette sorcière n’avaient bien vite fait vibrer que les étudiants en informatique de l’Université de Wolverhampton, car elle avait été dépassée par ses jeunes congénères, infiniment plus petites et plus agiles : qui pouvait accepter sa lenteur à faire des opérations aussi élémentaires que la multiplication de deux nombres ?
Elle trône à nouveau, non plus au cœur de l’industrie, mais dans le Musée national de l’Informatique à Bletchley Park, en Grande Bretagne.
Cette sorcière de 2,5 tonnes est considérée comme le plus vieil ordinateur à programme du monde, et est un anti-palindrome technologique : comment en effet imaginer que l’on puisse aller indifféremment dans les deux sens, de cette sorcière vers un iPad ou MacBook actuel ?
Intéressant contre-point de ma réflexion sur le palindrome temporel de jeudi dernier (1), et les dangers à vouloir réinventer le présent en cherchant des boucs émissaires passés.

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